Publié dans Politique

Président du Conseil municipal d’Antananarivo - « La hausse des frais de fourrière dissuadera les contrevenants »

Publié le mercredi, 05 février 2020

Le Conseil municipal a adopté le budget 2020 de la Commune urbaine d’Antananarivo. Un budget primitif de 106 milliards d’ariary  qui doit permettre au nouveau maire Naina Andriantsitohaina d’exécuter son programme. Des polémiques ont surgi par rapport à certains points de ce budget. Le président du Conseil municipal d’Antananarivo Andriamparany Ralitera apporte des précisions sur ces points qui font débat.

 

La Vérité (+) : Le budget communal pour l’année 2020 a été adopté à la quasi-unanimité des conseillers municipaux. Comment expliquez-vous cela ?

Andriamparany Ralitera (-) : L’adoption de ce budget reflète la démocratie. La majorité des conseillers municipaux, toutes tendances confondues, a adopté le texte. Les conseillers municipaux épousent la politique mise en place par le maire et son équipe. En votant ce budget primitif, le Conseil municipal a en même temps validé les projets prioritaires de l’exécutif municipal. Il montre qu’il ne sera pas un blocage à l’exécution de la politique du nouveau maire.

(+) : Quelles sont les grandes lignes de ce budget primitif ?

(-) : Le budget n’a pas beaucoup changé par rapport à l’ancien budget. Les recettes de la Commune urbaine s’élèvent à 50 milliards d’ariary. Ces recettes couvriront les dépenses de fonctionnement de la Mairie. Par contre, le budget d’investissement a été considérablement revu à la hausse puisque 56 milliards d’ariary sont prévus à cet effet. D’où le budget total de près de 106 milliards d’ariary.

(+) : Où l’exécutif communal compte trouver ces 56 milliards prévus pour les investissements ?

(-) : L’équipe du nouveau maire compte sur la promesse présidentielle de doter la Commune urbaine d’Antananarivo de 10 milliards d’ariary. Pour ce qui est des 46 milliards d’ariary, la Mairie compte sur le partenariat public-privé et la coopération internationale.

(+) : Comment sera utilisé ce budget d’investissement ?

(-) : Ce budget permettra de réaliser les « velirano » du nouveau maire. 14 milliards d’ariary seront dédiés aux investissements dans le domaine des infrastructures et du développement, 25 milliards au volet développement socio-culturel et économique, 3 milliards d’ariary à l’appui à la sécurité et à la logistique,  10 milliards au volet « finances et budget », 1 milliard d’ariary pour le secteur de l’administration et coordination, etc. Au total, 56 milliards d’ariary seront consacrés à la mise en œuvre du Programme d’investissement public de la Commune.

(+) : Dans ce budget, un certain nombre de personnes s’interrogent sur l’augmentation des consultations au niveau des CSB2.

(-) : En effet, ces frais de consultation passent à 3000 ariary pour les adultes et 2000 ariary pour les enfants. Cette augmentation permettra d’inclure des médicaments contrairement auparavant. En clair, cette hausse permettra ainsi d’apporter des améliorations en termes de qualité de service et de soins. Par ailleurs, cette hausse permettra de résorber une partie du déficit dans les caisses des quatre CSB2 que compte la Capitale.

(+) : L’exorbitante augmentation des frais de fourrière fait également débat

(-) : Les frais que doivent débourser les automobilistes pour récupérer leurs voitures placées à la fourrière ont effectivement augmenté. Outre le droit de fourrière qui est de 2000 ariary par cheval, il faudra également payer les frais de transport de 200.000 ariary ainsi que les frais de gardiennage de 150.000 ariary par jour. Le total à payer dépendra du nombre de jours passés en fourrière lequel dépendra également de la catégorie d’infraction. Cette hausse cadre avec la nouvelle politique d’harmonisation et d’organisation de la circulation en ville. L’objectif est de donner une bonne image de la Capitale. Le but n’est pas de renflouer les caisses de la Commune urbaine d’Antananarivo, mais  d’inciter les automobilistes à ne pas commettre des incivismes et des infractions. L’augmentation des frais de fourrière doit ainsi avoir un but dissuasif. La question que doivent se poser les automobilistes est, préfèrent-ils respecter le code de la route ou payer les frais de fourrière ?

(+) : Quid de la  sensibilisation des usagers ?

(-) : Des mesures préalables seront prises avant l’application effective de la sanction. Il est notamment prévu que les lieux de fourrière soient réhabilités. De même, les panneaux de signalisation et les marquages au sol dans la Capitale doivent être rénovés. La formation des usagers de la route, principalement les transporteurs, les coopératives, les transports en commun, figure parmi les prévisions de la Commune urbaine d’Antananarivo. La sensibilisation massive des usagers est également au programme.

La Rédaction

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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